Washington réduit ses ambitions sur le dossier palestinien
LE MONDE | 08.10.09 | 15h36 • Mis à jour le 08.10.09 | 20h44
New York Correspondant
La résolution du
La spectaculaire relance du "processus de paix" avait beaucoup surpris, lorsque M.
Sujet tabou
Dans les grands think tanks démocrates, cette faiblesse est désormais aussi perçue comme le signe d'un nécessaire changement de cap. Car à les écouter, la "relance" du processus de paix a fait à ce jour deux perdants - MM. Obama et Abbas - et deux gagnants : M. Nétanyahou et le Hamas.
Le discours du Caire du président américain au monde arabo-musulman, le 4 juin, avait laissé entrevoir beaucoup d'espoir. Après que M. Obama eut renoncé à imposer à M. Nétanyahou un gel des colonies, "il s'est retrouvé dans la désagréable situation de devoir cajoler" M. Abbas et le monde arabe pour faire passer la pilule, écrit David Makovsky, directeur d'études au Washington Institute for Near East Policy (Winep), un groupe de réflexion américain proche du Likoud. Résultat : M. Obama devait exposer les grandes lignes d'un plan de paix à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU. Celle-ci est terminée depuis deux semaines et plus personne n'évoque cette ambition.
Mercredi, un correspondant diplomatique du Washington Post s'attaquait à un tabou : "Que faire avec le Hamas ?" Il rappelait que M. Mitchell, lorsqu'il était médiateur dans le conflit nord-irlandais, avait été confronté à une exigence vis-à-vis de l'IRA similaire à celle posée au Hamas par la communauté internationale (la
Aujourd'hui, se demande le quotidien, comment peut-on avancer alors que le Hamas, qui démontre quotidiennement combien il est incontournable, est exclu du jeu ? Cela, dans une situation où Israël n'a aucune intention de réoccuper Gaza, où le Hamas est maître, et où M. Abbas, l'interlocuteur reconnu par la communauté internationale, ne dispose d'aucun moyen pour le vaincre politiquement.